A l’air des réseaux de ventilation

Mesurer l’étanchéité à l’air des réseaux de ventilation

L’étanchéité à l’air des réseaux de ventilation suit la même logique de confort de vie des usagers et de limitation de la consommation énergétique que pour l’étanchéité à l’air de l’enveloppe des bâtiments.

Le principe est de limiter les fuites pour ainsi éviter de sous-ventiler certaines pièces, phénomène pouvant à terme engendrer le développement de mauvaises odeurs, moisissures et champignons dans les parois. La surconsommation du moteur de la VMC est aussi un facteur à prendre en compte : en effet, celui-ci va devoir forcer et donc dépenser d’avantage d’énergie pour contrer les fuites et atteindre le débit imposé.

Dans un bâtiment étanche, les entrées d’air parasites deviennent à l’inverse minimes, voir quasi-inexistantes, d’où l’importance d’un système de ventilation efficace afin d’obtenir un renouvellement d’air irréprochable et une meilleure qualité de vie.


Quelles sont les obligations réglementaires ?

Les labels Effinergie+ et BEPOS ont pour objectif d’améliorer l’efficacité des systèmes de ventilation et la qualité de l’air en rendant obligatoire la mesure de l’étanchéité à l’air des réseaux.

Il est fortement recommandé de vérifier le respect des débits aux bouches.

En dehors de ce label, aucune exigence de résultat n’est imposée si la valeur de perméabilité à l’air du réseau de ventilation dite « par défaut » est utilisée dans l’étude thermique. Toutefois, si une autre valeur est utilisée, (Classe A,B,C ou D) celle-ci devra être confirmée par une mesure.


Principe de la mesure

Une machine de test est connectée au réseau via des piquages ou des bouches. Elle permet de pressuriser (réseau de soufflage) ou dépressuriser (réseau de reprise) la section testée. Une fois la pression voulue atteinte, la mesure du débit de fuite peut alors être effectuée.

Afin de calculer l’indicateur réglementaire (f) permettant de caractériser la performance du réseau, ce débit de fuite est rapporté à la surface développé du réseau. En France, il existe 4 classes, allant de A (la moins performante) à D (la plus performante) :

En fonction de l’atteinte ou non de l’objectif, une recherche de fuite, effectuée à l’aide de fumigènes injectés dans le réseau, est alors réalisée. Cette manipulation a pour but de localiser les défauts afin de permettre à l’entreprise de les solutionner.